Le premier, à date, des longs métrages du plus unique des éditeurs du Québec, Caido mets sur bobine l'âme même de Michel Brûlé.
Sans relâche, Brulé nous exprime son amour pour le Québec et la souveraineté et moralise tout ce qui fait pipi assit de ritournelles redondantes et de statistiques plutôt floues. Si l'oeuvre elle-même contient plusieurs gens de talent et que même la performance d'acting de Brulé tient la route, on est dans un zone de suffisance qui fera longtemps préséance dans ma compréhension des choses. L'insistance avec laquelle Brulé fait dévier tous les dialogues qu'il a écrit vers les mêmes sujets rappelle un Rogers Normandin au sommet de sa forme. Rapidement, on oscille entre rire de l'exercice ou l'exaspération la plus totale. En sommes, un classique instantané du cinéma Douteux québécois, certes, mais aussi planétaire. Cela dit, bravo au gars d'avoir eu le courage de se lancer dans une telle aventure, réaliser, écrire, produire, acter dans un premier film sans avoir d'expérience du domaine, c'est vraiment un sacré saut. Ce n'est jamais sorti officiellement, alors merci aux conséquences de la vie qui m'ont permit de savourer le chef d'oeuvre.
Moins 8,7
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