Je me souviens avoir vu ce film autour de 1985. Les dialogues furent pour moi le début de ma réflexion philosophique à propos de tout. Point barre.
Je cite souvent ce film quand je parle de mes +8 - +9 préférés, et c'est aussi la première fois que je vois le "Final Cut" de 2007, la version que Ridley Scott a appelée "sa plus personnelle à propos de son film le plus personnel". Je crois que pas mal tout le monde est à jour quant à l'histoire simplette et prenante d'un détective bourru sur le déclin qui accepte la mission de récupérer (tuer) 4 androides évadés. Les fans de films noirs seront immanquablement charmés par le rythme lent et les thématiques chères à ce genre de films populaire 40 à 30 ans avant. Mais dans cette version, ce n'est pas la musique démente de Vangelis ou le jeu sublime des acteurs qui me donnent envi d'écrire, c'est plutôt ce que cette version "Final Cut" m'a fait découvrir comme personnage préféré: la ville. Selon moi, Blade Runner prend son essence de classique indémodable dans la construction et présentation de la ville dans laquelle tout se passe. Des quartiers mal famés aux habitants asiatiques unilingues aux vaisseaux publicitaires, aux pluies incessantes. Même l'absence de Soleil vient servir le propos de cet univers dystopique aux multiples facettes. Les décors, les tours d'explosions au début, les autos volants, JF Sebastien qui ne peut aller dans l'espace mais qui a l'argent pour s'acheter un immeuble gros comme un bloc appartement et qui habite avec ses jouets fabriqués... Vraiment, les nombreuses histoires racontées par la trame principale et les nombreuses histoires secondaires ne seraient pas la réussite qu'elles sont sans le soin apporté à l'esthétique de la ville. Je termine donc encore subjugué par l'oeuvre et, pour la 2e fois de l'année, je vais aller donner du $$ à un cinéma pour voir un film: Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve, un gars de qui j'aime le style depuis que j'ai vu son clip pour la toune de Bundock nommée 'C'est l'été' quelque part début 90.
Plus 9,2
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