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  • Photo du rédacteurTommy Gaudet

Mercronspi 98 - Editorial rétrospective avec Sylvain Noel et Yann Becker, 2022-08-17


Editorial de Yann Becker


Hey salut tout le monde! Pour ceux qui ne me connaitraient pas encore, moi c’est Yann, pis j’aime ça jaser anticorps, hydroxychloroquine pis ce genre de patentes. Il parait que j’ai une opinion professionnelle sur ces affaires. Ce soir encore, j’ai la chance d’avoir été invité par Tommy pour naviguer la sauce, accompagné de Sylvain et de Sam! Merci à eux! J’ai déjà beaucoup parlé de sciences de la santé, fait que là, je vais vous parler de mes ressentis… Parce que je suis ressenteur citoyen pis que mes ressentis c’est les meilleurs vu que ce sont mes ressentis que c’est moi qui les ai sentis, pis ressentis.


Dans le monde, il y a des choses qu’on aime partager : une couple de bière et un gros bat avec nos chums, notre lit avec la personne qui vous chatouille le chakra du cœur et/ou vos organes les plus gourmands, ou même le corps du christ – si jésus c’est ton ami. Y’a vraiment de la place pour tous les goûts!

Fait qu’en 2022 et face à tant de possibilités pour satisfaire nos choix, besoins et envies, ça me décâliss qu’il y ait encore du monde qui puisse prôner le libre choix de choisir le choix que eux ont fait pour nous. Du monde avec plus de qualificatifs que de légitimité qui nous explique qu’il faudrait être plus dans nos clichés de genre et de catégorie socio-professionnels, moins woke, moins LBGT, mais aussi plus blanc et chrétiens – pis si possible qu’on fasse plus de bébés pas avortés…


Mon ressenti sur ces sujets c’est qu’on n’est jamais aussi libre que lorsque le vivre-ensemble nous permet de disposer librement de notre propre corps. Ici aussi la liste des opportunités d’être un peu plus libre que moins est extensive. On peut par exemple s’assurer d’un système de santé solidaire qui permette aux plus fragiles de préserver le maximum de fonctionnalité et d’autonomie tout en amortissant les dépenses par le collectif, et même, de pouvoir mourir dans la dignité. On peut aussi envisager que des messieurs arrêtent d’exprimer leurs opinions sur la gestion d’organes de madames dont ils sont dépourvus. On pourrait aussi collectivement fermer notre yeule sur le monde qui ont le courage d’agir lorsque leur sexe n'est pas en adéquation avec leur genre… Bref…


Et si, finalement ils exprimaient le fait qu’ils n’aimaient pas partager?


C’est normal – et sain – d’avoir un for intérieur, des pensées, et des biens qui nous sont propres, ainsi que la propriété de les garder pour nous, ou de les partager. Ce que j’explique à grand renfort d’images, c’est qu’on baigne tous dans notre jacuzzi de la libââârté et qu’on espère que la visite va pas pisser dedans.


Le vivre-ensemble fait donc que nous sommes constamment dans une dynamique d’échange – que ce soit des biens matériel ou des idées. Et pour administrer ces échanges, nous avons désigné des garde-fous : des lois et des règles, des représentants et des arbitres.


Toutefois, ces garde-fous ne sont pas parfaits. Sur les réseaux sociaux par exemple, nous avons la liberté d’étirer, ad-nauseam, la tartine de nos opinions. Seulement encadrés par des règlements obscurs et inconsistants. Ce qui fait qu’une vidéo sur un chercheur saucé se fait striker alors qu’une madame de l’alt-right peut continuer à faire des vidéos pleines de haine molle dans son demi-sous-sol en toute quiétude…


Lorsque l’on communique avec l’Autre, l’agressivité ne sert qu’à murer notre interlocuteur dans sa forme d’extrémisme et à couper les ponts alors que la maturité du vivre ensemble exige parfois que l’on ravale nos ressentis. Cela s’applique autant à la Sauce qu’à nous autres. La patience, l’empathie et la compréhension sont les outils qui nous font avancer en tant que groupe. On doit être deux à tendre le bras pour se serrer les mains…


À ce titre, je tiens à saluer mes collègues et amis à la technique et à la modération. J’aimerais aussi lancer un message aux utilisateurs du chat :

On est toujours super content d’échanger avec vous. Si jamais on venait à vous effacer un message, et que vous ne comprenez pas pourquoi, venez nous voir. N’importe quel membre de l’équipe sera content de discuter dans le calme et le respect avec vous. Tout conseil sera le bienvenu, mais – si je peux me permettre de me faire donneur de leçons un instant - on vous sera super reconnaissants de ne pas vous faire directeurs d’estrades; on a probablement encore de la place pour du monde supplémentaire dans l’équipe et sinon, on a déjà Eric Duhaime pour chialer sans solutions !


Personne n’est à l’abris d’un moment de faiblesse; du chercheur au CPA, en passant par nous – et par « nous », je parle aussi de l’équipe. De même, tout le monde peut s’améliorer et avoir le droit à une seconde chance. Si on vous supprime un message, c’est pas grave. On avance. Aucun message n’est assez important pour que l’on s’obstine. Merci de votre contribution dans le chat et de votre coopération dans le fait de le garder sain et au-dessus de la ceinture. Merci de formuler vos messages de façon illustrée et avec humour.


Nous sommes tous dans une chambre à écho. Même ici au Merconspi. L’élargir commence par se demander « dans le fond, et si j’avais tort? »


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Editorial de Sylvain Noel


Éric Duhaime. Éric tu t’aimes.


Éric, raconte moi une histoire.

Éric lui fit plutôt un simplet croquis dans le dessein d’être bien compris.

Éric, montre moi le chemin. Éric offrit une carte… de membre à la brebis égarée.

Éric, dis-moi la vérité. Éric sorti son violon et se mit à jouer.

Éric, c’est quoi que la liberté? Éric pointa un gros kémion en train de camionner.

Éric, monte moi un parti. Éric rassembla des édentés.

Éric, montre moi une machination. Éric pointa la radio de laquelle jouait Radio-X et dit: Ça c’est une machine à sons qui parle de machination.

Éric, Joue nous la belle musique. Éric s’exécutât, A Capella, alternant fausse notes et demi-mensonge en si bé-mol.

Éric enivre moi de tes maux. Éric lui parla donc de ses maux de tête récurrent en lui servant des shooters de Jack.

Éric, Anne Casabonne c’est tu ta blonde. Éric fi fit de la question et répéta le Mot liberté 22 fois… c’était son humble hommage à lui même et son fameux slogan Liberté 22.


Éric Duhaime. Éric tu t’aimes. Éric on t’aime! =============================================


Editorial de Tommy:


En 1995 est arrivé mon ‘Red pill’ moment.


On a écouté Roboflic 1 suivi de Roboflic 2. Versions françaises de Cybertracker 1 et Cybertracker 2.

C’est ce jour-là que, pour moi, l’illusion d’un monde compréhensible s’est oblitérée. On a appelé ce moment de révélation, vécu à plusieurs, le Coming Out douteux, moment de pure euphorie qu’on a essayé de provoquer depuis.

On est tellement tombés dedans, le Douteux. Au départ on appelait ça ‘de la marde’ par contre.

Puis notre prof de philo au CEGEP de Val-d’Or nous a averti que si on manquait un cours de plus, on coulait notre session. On a expliqué qu’on skippait pour écouter des films poches. Il a rétorqué en mentionnant simplement que c’était un choix douteux. Ainsi est né le nom de ce qui allait devenir un organisme.

‘Hier, on a vu une bonne marde.’ ‘Check pas ça, c’est de la marde.’ ‘On loue de la marde!’

Comment différencier l’intérêt du désintérêt, le divertissement du mur blanc sans fond sonore?

Une des premières chose que créé un groupe d’humain qui se réunit autour d’une idée ou d’une envie ou d’un projet, c’est un lexique.


On notait déjà les films de 0 à 10. On en a vu en esti des films. On a donc eu le flash de noter de 0 à -10, de continuer l’échelle de la compréhension du possible en y incluant le négatif. Poche, mais divertissant. Raté, mais intéressant…


Puis est arrivé Internet et sa culture. J’ai toujours été curieux, j’ai mordu pas mal solide.

C’est aussi à cette époque que notre passion de collectionneur est devenu une volonté d’archivage. Parce que la majorité des films vraiment douteux n’allaient pas être réédités en DVDs. On a prit sur nous de les ‘ripper’ de les transférer en digital.


Ensuite on a commencé à les montrer dans des bars, circa 2003 la première fois à Montréal.

Lors d’un des premiers show avec micro, en 2006, on trippait bin gros sur Daniel Sévigny, gourou de la pensée positive. On l’a diffusé au Douteux. Un gars est venu me voir et a mentionné qu’en diffusant les créations de ce charlatan, on lui faisait de la pub et que c’était peut-être à contre-courant de ce qu’on essayait de faire, soit ramener le réflexe du questionnement dans nos routines et rituels de consommation de culture.


Y’avait amplement de bouette à diffuser, je me suis dit que j’allais garder ça pour l’interne. Loose Change, Zeitgeist, Thierry Maissan, Nassim Haramein, David Icke, toutes les histoires de fantômes du YouTube de 2006 à 2010, l'avènement de la Terre Plate en 2008… J’ai toujours adoré la sauce. En 2009 j’ai parlé de Jean-Jacques Crevecoeur dans un speech de début de show, devant un Brouhaha loadé. De mémoire, c’est la première fois j’appelait quelqu’un ‘saucé’. Je trouvais franchement épais ses prédictions apocalyptiques. Je riais aussi des platistes déjà en 2007 à 70%. À toutes les fois que je parlais de ce genre de dérives, depuis toujours, quelqu’un me disait d’arrêter, je leur faisais de la pub. J’ai continué pareil, mais tsé, pas dans les shows que les gens qui me disaient d’arrêter collaboraient. Puis en 2020, fin septembre, la manif à Rimouski, quand j’ai vu plus de drapeaux Trump que n’importe quel autre drapeau, je me suis dit que c’était le temps d’essayer d’en parler en public. Avec Martin Gaudet est né le Mercronspi…


Pour plusieurs c’était un nouveau show, pour moi c’était plutôt la même affaire que je faisais depuis 25 ans, mais version ‘politique’. Parce que la sauce, dans le fond, c’est du Douteux politique. On était fiers jadis de ne pas parler de politique. C’était moche la politique. En 2009, Jean-Patrick Berthiaume du Parti Rhinoceros est venu à 70% et m’a convaincu de m’impliquer. Même en tant que politicien depuis plus de 10 ans je ne me sentais pas apte ou pertinent ou l’envie de parler de politique.


Mais bon, c’est maintenant ce qu’on fait chaque mercredi et jeudi. On étudie le douteux politique, appelé la sauce parce que la communauté, et le premier sketch de Dom C, en ont voulu ainsi.


Étudier le potentiel de l’humanité et les immenses #realitay qui viennent avec, c’est un privilège que ma condition de canadien me permet. Je manque de rien, j’ai des loisirs, de l’Internet, une communauté; je crois que l’aspect plaisant de la chose est amplement justifié…


Quelques affaires que j’ai appris dans mon voyage depuis, c’est qu’il est totalement impossible de déterminer ou deviner ce qui va devenir viral et que si vous étudiez la sauce en pensant qu’un jour ça va arrêter, vous vous magasinez une déception.


Prenez des pauses de temps en temps. Pis jouez à des jeux de rôle de table aussi!


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Je checkais ça tantôt, grâce à Helga beaucoup, c’est une des programmations qui me donne le plus le goût en longtemps. Y’a eu des affaires à Peterborough en fin de semaine. De la bullshit Q-Anon Didulesque s’est manifestée plus fort et égrégorement que jamais auparavant. Ça va donner des sardines et des pleurs. On vous tient à jour du convoi de canots, des reflux de sauce venants des States, un gros dossier Duhaime et Parti Conspirationniste du Québec, PLEIN d’orgolithes, un Jacinthe, un nouveau Véronique Belliveau, la roteuse des Laurentides, et pour terminer un fantabuleux montage Helga mettant en vedette Marie Gérin, l’abondance et le mari de Marie… Parait que c’est relevé en esti!

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Liens de la semaine:





Grand Jury du Canada: http://www.canadagrandjury.ca/





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