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  • Photo du rédacteurTommy Gaudet

Mercronspi 91, extrait - Editorial chialage avec Chantal Plante, 2022-06-29



Lien de la semaine: Ottawa se rebiffe:



L’affaire la plus facile au monde, c’est chialer. La réaction la plus simple et qui s’impose à chaque mauvaise nouvelle, c’est chialer. Tout le monde chiale une fois de temps en temps, y’en a qui ont transformé ça en réaction conditionnée et première réponse à tout. Bref, c’est humain, voire animal, et ça existe depuis toujours, le chialage.


Comme pour le reste, à force de le faire on s’améliore. Comme on a tous et chacun tout ce qui faut pour chialer, soit des besoins non comblés, on s’améliore à chialer à force de chialer. Y’a même un effet ‘par procuration’ pas mal évident. Écouter du monde chialer à propos d’affaires qui nous donnent envi de chialer, on se sent mieux, on se sent réconforté et ça justifie notre droit au chialage. Écouter quelqu’un chialer à propos d’affaires qui nous donnent envi de chialer, ça nous fait du bien et ça a aussi pour effet de nous donner des munitions pour chialer, en plus de nous réconforter dans notre envie de chialer, de justifier notre chialage et ça améliore notre chialage futur envers ce sujet en particulier.


Le plus important dans le chialage, c’est de se déresponsabiliser de ce qui nous fait chialer. Des classiques comme ‘j’ai pas voté pour ça’ ou ‘vous avez préférez pas m’écouter’ sont pratiquement toujours au rendez-vous si on chiale assez longtemps. Un autre angle revient à se victimiser; à s’octroyer assez de souffrance pour se décomplexer face à notre chialage, comme si le chialage était une manière d’expulser nos mauvais souvenirs et de prendre le dessus sur des événements moches qui nous arrivent. Comme si c’était une bonne chose d’avoir plus souffert qu’autrui, comme si les Olympiades de la Souffrance étaient un événement qui tirait qui que ce soit vers le haut.


Il y a toujours eu des chialeux professionnels, peu importe l’époque. Mais à chaque nouvelle technologie de communication, à chaque nouveau médium, y’a une nouvelle génération de chialeux qui en profitent. Imprimerie, signaux de fumée, code morse, radio, télévision, maintenant réseaux sociaux, chaque évolution de médium a mené vers son lot de chialeurs professionnels.


Une des fables qui m’a le plus frappée quand j’étais petit, c’est Pierre et le loup. C’en est une russe si je me souviens bien, donc ça fini mal avec une mort d’enfant qui a hurler au loup quelques fois avant d’en spotter un pour vrai pis de finir en lunch. Pierre aurait été mieux de se responsabiliser dès le départ. De vivre ses peurs, d’en parler, de tenter autre chose que le chialage… À la place, Pierre a préféré vivre une illusion de pouvoir et d’importance sur les siens, leur créant des émotions et les forçant à une réaction avec son chialage.


Cette fable réfère au simple fait que chialer c’est facile et, à force de l’utiliser, ça peut sembler la chose à faire pratiquement tout le temps dès qu’on développe l’impression de ne pas être écouté ou respecté. Y’a un coût associé à tout ça par contre, car chialer à répétition, ça nous enlève une des affaires les plus précieuses qu’on a…


Pis cette affaire, c’est la confiance. Je crois que les gens qui chialent sans arrêt ont non seulement perdus confiance en les institutions au point d’en être rendus à tout interpréter comme des attaques, mais, pour spéculer et partager ma vision des choses encore, ces personnes ont aussi perdu confiance envers trop d’humains qui les entoure et, trop souvent, envers elles-mêmes.


Et la confiance ça aide à faire la paix avec l’avenir en plus d’être ce qui permet à un humain d’être et de se savoir bien entouré.


Pis y’a personne de bien entouré qui passe son temps à chialer.


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Ce soir, c’est encore pleins de petits dossiers avec au sommet, du Duhaime et l’osti de gang de Born Again qui ont enlevé des droits à plus de la moitié de la population des States. Les farfadaas font le party en fin de semaine, Pilon à la radio, de la bullshit de Lux Media, un fond de guerre des croutes, du Anal Information, la Beauce face à Héma-Québec, de la bullshit d’Orgolife, Yann Roshdy power suce, Amalega se cherche de la job et est arrêté à nouveau, Gilles Bellerose règle ses comptes dans le futur, des répercussions du convoi, passées et futures et on passe encore du temps avec la très délurée et nocive Anal Information.


On fait un peu de rattrapage avec notre Marie-Helene Risi qu’on n’a pas vu depuis longtemps et qui en est à espérer une guerre nucléaire pour pouvoir dire ‘je vous avais avertis!’ à ses ouailles. On va jaser de Patrick Provost un peu aussi. Faut savoir faire la différence entre le propos et la punition. Et la punition ultime de Provost, c’est de maintenant se retrouver allié à Libre-Media…


Oh, c’est aussi la dernière de la saison du Point Show et y’a des gros changements dans l’univers de Jean-Jacques qui use maintenant de Solidarita comme U2 a déjà usé de vos iPhone.

Et en Ciné-Conspi, j’ai 2 clips de 25 minutes pour vous alors que c’est le retour du Patriarche de la Bullshit Souveraine au Québec, Jacques Antoine Normandin, qui a eu comme padawan Jo l’indigo et Mario Roy, qui s’implique dans la guerre des croutes, et le retour de Tristan Bavaria qui a maintenant une application mobile à loader de bouette.


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