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  • Photo du rédacteurTommy Gaudet

Mercronspi 81 - editorial tag team avec Bruno Corbin, 2022-04-20



Editorial de Bruno:

À la défense de l’ignorance


Le mot, Ignorance, en tant que tel, veut dire :

1- Fait de ne pas savoir quelque chose, de ne pas être au courant de quelque chose

2- Défaut de connaissances ou manque d'expérience portant sur un domaine donné

3- Insuffisance générale de l'instruction, du savoir intellectuel


En se basant surtout sur cette troisième définition, le terme peut facilement paraître péjoratif. C’est cette troisième définition, justement, qui a été cooptée par une section de la gauche néo-libérale bien-pensante pour décrire une certaine tranche de la population, une tranche qui n’est pas au courant, pas éduquée, sur certains enjeux sociaux-économiques progressistes. Qui « ignorent » ces enjeux sociaux. Le terme « ignorant » est donc rapidement devenu synonyme de conservateur, égoïste, bigot.


L’idée d’une personne totalement ignorante n'en est pas moins risible. Un homme de paille qui ne peut réellement exister tout en ayant un impact substantiel sur sa société. Même une personne dans le coma n’est probablement pas totalement ignorante. Alors quand on parle, par exemple, d’un beauceron, appelons-le Steven, qui aime brûler du gaz, insulter les homosexuels, être contre l’avortement, acheter tout sur Amazon, voter conservateur, ne pas se faire vacciner… Steven n’est pas, en soi, totalement ignorante. Il sait conduire, former des phrases complètes, comprendre une partie du système reproducteur humain, se servir d’un ordinateur, faire un x dans une case sur un papier et rester chez lui. Steven, par contre, demeure un homme de paille, parce que si on le réduit à ces attributs et ces attributs seulement, ne faisons-nous pas preuve d’ignorance à notre tour? Ne sommes-nous pas coupables du même crime que Steven?


Steven n’a pas choisi son éducation, il n’a pas choisi la région dans laquelle il vit, sa boussole politique a été grandement influencée par ces données et, pour une grande partie de sa vie, toutes ces valeurs qu’il expose et desquelles il est fier, étaient encouragées par son entourage. Pour Steven, changer l’une de ces positions serait certainement aussi difficile que pour nous de changer ces mêmes positions. Pour moi, par exemple, de devenir quelqu’un qui se crisse des changements climatiques, qui haït les homosexuels et les femmes, qui encourage le capitalisme sauvage et qui ne croit pas en l'efficacité des vaccins.


Avant de savoir quelque chose, on est tous ignorants de cette chose. Alors, comment on apprend? Eh bien, selon mes recherches sommaires sur l’apprentissage, il y a deux moyens en particulier d’apprendre qui, lorsque combinés, sont extrêmement efficaces.

1- La répétition.

2- Faire des erreurs.


Le problème avec ça, c’est qu’une fois qu’on est campés d’un côté d’un enjeu, il est difficile d’apprendre de nouvelles choses sans les rejeter, ce qui empêche la répétition. Il est encore plus difficile d’avouer qu’on a fait erreur, ce qui cause le rejet de ces idées. Lorsqu'on refuse d'entrée de jeu posséder une certaine ignorance face à un sujet, on ne parle plus d'ignorance, mai de stupidité. La stupidité est un choix, l’ignorance est un état. L’ignorance c’est le fait de ne pas savoir quelque chose, la stupidité c’est de choisir de demeurer ignorant, ou de croire des mensonges qui confirment nos biais.


Le stigma autour de l’ignorance fait qu’on a peur de ne pas savoir quelque chose, d’avoir l’air niaiseux si on ne sait pas, de se faire crier après si on n’a pas le doigt sur le pouls de tous les enjeux. Dans l’autre sens, ce même stigma nous rend irritable quand d’autres personnes n’ont pas le doigt sur le pouls des enjeux qui nous tiennent à cœur et, souvent, on les traite d’ignorant en leur criant après.


C'est quelque chose que l'on demande de nos politiciens, de nos scientifiques, de nos médecins, qui doivent faire face à notre courroux s'ils admettent ignorer quelque chose. On préfère un mensonge à l'admission de l'ignorance.


Si on ne donne pas la permission aux gens de faire des erreurs, on ne les aide pas à apprendre, à devenir moins ignorants. On partage le blâme pour la continuation de l’ignorance. Se fâcher contre #lesgens parce qu’ils sont ignorants est, en soi, un geste ignorant.


Tout ceci, pas pour dire que certaines valeurs ne méritent pas d’être défendues et, encore moins, que les gourous qui font la piasse en perpétrant l'ignorance et la stupidité ne doivent pas être exposés. Simplement, quand on fait face à l'ignorance, la réponse cathartique de l'insulte, de l'indignation, ne permet pas à l'interlocuteur de faire des erreurs et, ainsi, d'apprendre de ses erreurs.


C’est pourquoi, à mon sens, on doit apprécier l’ignorance, la nôtre et celle des autres. Avouer qu’on ignore quelque chose est beaucoup mieux que de faire semblant qu’on connait cette chose. Donnons-nous et donnons aux autres la permission d'être ignorants, donnons-nous et donnons aux autres le bénéfice du doute face à la stupidité.


Make Ignorance Great Again!


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Editorial de Tommy:

Je veux aussi tenter une nouvelle fois de faire passer un message que je trouve primordial.

Le financement des activités d’information est quelque chose qui revient très souvent comme argument pour évaluer la pertinence et l’objectivité d’une source. Radio-Canada est financé par Big-Canada; TVA par des publicitaires et des subventions, Télé-Québec par des subventions… Selon une trop grande frange de la population, ces sources sont toutes gangrenées par le narratif qui impose des sujets à tous les journalistes, ce qui fait que personne dans toutes ces institutions n’est intègre ou pleinement en contrôle de son opinion.

De l’autre côté, un gars comme Alexis qui ne fait que de l’analyse de sofa d’infos glanées sur le web est totalement libre d’un narratif imposé puisqu’il ne reçoit de l’argent que de dons de gens qui aiment son traitement de l’information.

C’est aberrant d’avoir à préciser ça encore, mais les médias mainstream de masse EUX se rétractent et s’excusent quand ils publient une fausseté ou se trompent. Du moins dans la grosse majorité des cas. Ils sont également supervisés par des organismes neutres et ont chacun un ombudsman qui accepte et traite les plaintes. D’ailleurs il ne suffit que d’une plainte à propos d’un point particulier pour que le sujet soit creusé, aucune raison de marteler à la gang en copiant-collant un texte de chialage…

Alexis, quant à lui, n’a absolument rien ni personne pour le superviser ou lui mettre le nez dans ses menteries, sinon la grosse censure démoniaque des réseaux sociaux mainstreams. Alexis reçoit des dons souvent anonymes et ne dévoile à personne la quantité de $$ qu’il reçoit. Il peut tout simplement ignorer ou bloquer les gens qui ne pensent pas comme lui et le ramène à l’ordre avec des faits; il peut même simplement effacer les aspects qu’il n’aime pas de ses productions passées. Et d’ailleurs, ses fans qui lui donnent de l'argent, vous croyez que c’est pour encourager Alexis à fournir de l’information neutre ou ils lui donnent de l’argent parce qu’ils aiment son analyse des faits? Si Alexis avouait un jour s’être trompé quant à quoi que ce soit et rétracter ses opinions épaisses et nocives? Si il commençait à parler de loups-garous pis de la fée des dents parce que c’est là que ses recherches et super profondes analyses le porte, vous croyez qu’il recevrait autant d’argent?

Le fait est simple: tout ce qui fonctionne par dons fonctionne parce que la ligne éditoriale plait aux donateurs. Point.

Prétendre qu’Alexis est dédouané de quelconque besoin de faire plaisir à ses créanciers et

que du financement citoyen permet une latitude que le financement plus traditionnel ne permet pas au créateur de contenu c’est de très, très mal connaitre le système et de croire en des bêtises qui font du bien.

-=-=-=-=-=-=-=-

Ce soir, c’est le début des élections pour vrai alors que la guerre des croûtes prends dans les provinciales québécoises entre le Parti Conspirationniste de Duhaime et Démocratie Directe, le nouveau parti de gens informay comme Manon, Jo l’Indigo, Jean-Muffin et tant d’autres qu’on suit depuis des mois.

On va aussi bien comprendre le nouveau projet de Cunégonde, l’ex avocate sur la sauce qui a été approfondie par Pier Inoni de la chiane Les Manigances jeudi dernier, en Addendum.

Y’a du states en masse, notamment Tucker Carlson qui nous vend le bronzage des couilles comme une manière de rester viril, et le plus gros bloc de LMM en longtemps alors que le Relais de la #libertay, une opération de ‘bienfaisance’ et Dan Pilon sont à l’honneur.

En Ciné-Conspi, Helga nous a monté plusieurs perles d’Anal Information qui joueront en paquet à la fin de l’aventure.


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