Ce soir, en préambule, j’aimerais vous parler d’un de mes endroit préféré au monde: la #réalitay.
Ça fait longtemps que je sais que ça existe, ça fait longtemps que j’essaie de la cerner et ça fait longtemps que je tente de l’impliquer le plus possible dans ma vie. J’en parle souvent et je croyais utile de mettre le terme au clair. La #réalitay, c’est le domaine des rêves, des espoirs, des émotions et des croyances. Elle est née en même temps qu’est née la réalité; le domaine des faits vérifiables et des codes admis par les humains qui font vivre un consensus plus grand qu’eux. La réalité se discute, la #réalitay se partage. La réalité existe sous la même forme pour plusieurs, la #réalitay existe pour chacun de manière différente.
Un peu à la manière d’un bizarro Superman, la #réalitay est un reflet de la réalité; un endroit qui évolue en parallèle du consensus. Comme c’est une sphère plus intime que publique, elle tend paradoxalement à grandir. Parce que, sinon inconsciemment, tous les humains tentent de réaliser leurs rêves et de permettre à leurs espoirs de s’incarner.
J’adore la #réalitay, j’adore les jeux de rôle, autant de table que les Grandeur Nature. J’adore me déguiser, parler à mon Nounours, me créer des mondes imaginaires. Pis savez-vous quoi, c’est sain d’accepter qu’on a tous un pied dans la #réalitay. C’est sain de ne pas passer toute sa vie dans la réalité.
Ça ne devient un problème que quand la frontière entre les deux est floue, quand on en vient à traîner dans la réalité des concepts et idées résolument ancrées dans la #réalitay. Et ça arrive souvent, ça arrive à tout le monde. Mais si je ne vais pas voter en me demandant pour qui Nounours voterait, y’en a qui vont voter en se demandant pour qui le Commandant Ishtar Sheran de la Fédération Galactique voterait; il y a des gens qui croyaient dur comme fer participer à une révolution le 6 janvier; il y a encore des gens qui croient que les vaccins sont pour nous manipuler les chemtrails, que les vibrations peuvent guérir le cancer, que la Terre est plate…
Selon moi, cette notion de séparation hygiénique entre la réalité et la #réalitay est quelque chose qu’on apprend intuitivement dès le plus jeune âge. Mais ce n’est pas un acquis permanent, ainsi dans des moments d’anxiété ou de stress on se surprend tous à faire des prières mentales à des entités qu’on ignorait depuis des années; on se surprend à espérer de la magie, à imaginer des solutions extraordinaires. Il arrive aussi que des humains plus avancés dans l’exploration de la #réalitay, voire des gourous rendus tellement loin qu’ils en ont fait un gagne pain, viennent aider cette progression, viennent brouiller la ligne entre la réalité et son penchant intangible…
Tsé, Stephen King a écrit plein de romans qui se déroulent dans la #réalitay. La différence entre le traitement de la #réalitay de Stephen King et celui de Jean-Jacques Crevecoeur est super simple: un seul des deux prétend que sa conception de la #réalitay est en fait la réalité; du factuel vérifiable.
C’est ça le péché originel; le péché source: faire croire à des gens qui nous font confiance que la #réalitay est la réalité; que les croyances sont autre chose que des croyances, que les souhaits autre choses que des pensées, que la magie existe…
Et si je l'écris ainsi depuis quelques années, avec le hashtag, bin c’est simple: c’est parce que la #réalitay n’a jamais eu un véhicule aussi efficace que les réseaux sociaux pour se répandre.
La #réalitay n’est pas le mal, bien au contraire. Nous avons besoin de rêves, d’espoirs, de croyances et de magie pour grandir et évoluer; pour nous divertir et pour vivre des choses par procuration. L’ennemi ce n’est pas la #réalitay, on doit l’assumer et l’accepter. L’ennemi, c’est tout ce qui peut rendre la frontière entre la réalité et la #réalitay floue; et ceux qui font ça en connaissance de cause sont des êtres immoraux pour lesquels je n’ai pas beaucoup de bons mots.
Les opinions sont inoffensives, on a le droit à notre opinion. Les chemtrails sont mortels, c’est mon opinion, il faut avoir peur du ciel.
On ne peut plus nier que les opinions et la #réalitay qu’elles incarnent provoquent des débordements qui peuvent prendre des apparences dégoutantes.
Notamment le policier du peuple, pour le peuple, sous le peuple, devant le peuple, sur le peuple marilon marilé, le policier du peuple marilon don dé.
Je vous ferai pas le coup de partager un ‘gofundme’ de la semaine à chaque semaine. Et pour preuve, voici le lien vers le gofundme de la jeune maman malade qui a été bullyée en public par le policier du peuple, obviously fame drunk qui a pas mal mit toutes ses billes sur le concept de brasser de la marde pour se faire voir et faire de la pub résiduelle pour sa business de tatouer des 5 o’clock shadow sur des crânes de chauves.
Et au final, apprenez à bien gérer votre #réalitay. À la rendre saine et consciente de ses propres limites. C’est mon conseil.
Et j'en ai un autre: n’oubliez pas que le ridicule et la violence font parti du processus de radicalisation. Une personne prise de dérives qui s’ouvre sur sa conception de la vie en public et qui fait rire d’elle va retourner vers les gens qui la comprenne. Soyez patient. Et il n’existe pas de bonne raison pour laisser vos émotions, votre #réalitay, déborder en public ou sur Facebook.
Faque ce soir on va redécouvrir Chahira Battou, visiter l’est du Québec avec Stephane Thibault, avoir un petit update d’Anal Information, adresser le fait que Eric Duhaime a remporté la moins intense course à la chefferie de quoi que ce soit ever, jaser Jezane un peu, subir de la LMM, rider avec Ghislain, parler ma nouvelle affaire préférée: les morgellons. On va développer un respect qu’on ne se connaissait pas pour un ancien spinneur de bouette qui a décroché: Stéphane Gendron. Va y avoir plein de pépites, beaucoup de photos, mais surtout, va y avoir en Ciné-Conspi 130 minutes de la Papesse with the Mostest! Oui messieurs dame, les Ovaires en Calvaire sont de retour! Josée Rivard s’est lancée, samedi soir dernier, dans une tirade monologuesque conséquente de 130 minutes!
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