C'est vraiment fort l'imagination et j'en viens à avoir envi de vous raconter la fois que j'ai rencontré une psy au secondaire. Si t'as 4 minutes, check ça!
Contexte: secondaire 4, 14 - 15 ans, je fais beaucoup de sport, j'ai sûrement du poids à perdre. J'étais très roux à l'époque.
Un moment donné, parce que c'est comme ça, parce que je trip D&D et que j'ai de l'imagination, j'ai décidé de tester à quel point c'est fort l'imagination. À partir de là, j'allais imaginer des pénis. Mais attention. Des pénis volants. Chaque membre était pas mal différents, mais couleurs cartoons. Bleu criard, jaune serin, orangé, toujours unie et brillante. Les ailes qui les gardaient volants était des copies conformes de celles après le casque d'Astérix. Les différentes motions de vol dépendaient beaucoup de leur taille qui variait de 'mouche' à 'gros chien'.
Oui, c'est cave. Au début j'en faisais apparaitre partout. Ça passait mes cours pis le reste. Je les imaginais déambulant dans la classe, les plus petits sautillants à l'aide de leurs jambes-schnolls sur les bureaux pour prendre leur envol, les plus gros se parkant sur l'épaule de la prof...
Mes amis plus proches avaient arrêtés de me demander what was up, c'était pas la première affaire foncièrement inutile que je leur imposait pis, tsé, c'était surtout dans ma tête tout ça.
Le premier moment charnière s'est produit quelques 6 semaines après que j'aille débuté l'expérience. Je réalisai que des pénis me surprenaient. Ça m'a prit du temps à comprendre que d'être surpris par des affaires que j'invente, ça veut beaucoup dire avoir perdu le contrôle de son imagination. Pis - sérieusement sans niaiser - cet état d'esprit me plu de suite. J'étais passé en seconde gear. Il y avait des pénis folâtrant partout, c'était plein de couleurs et de joie.
Oui, je réalise que ça peut avoir l'air gai. Je m'évalue à 97% hétéro. L'expérience était ailleurs que dans la forme de ce que j'imaginais, et ça avait fonctionné. J'avais perdu le contrôle de mon imagination.
Pas très longtemps ensuite vint le 2e moment charnière de cette expérience. Je suis pas mal certain que j'étais dans le cours de français d'une dame que je me trouve cheap de pas me rappeler son nom parce qu'elle était hachement blood. J'ai demandé pour aller aux toilettes. C'est bizarre les corridors de polyvalente. On dirait que les seules fois qu'on les prends, c'est loadé de gens et de bruits. Pourtant suffit d'aller pendant que tout le monde est en classe pour constater que c'est grand et serein. Ça fait de la place en masse pour une escadrille de 5 pénis volants, gros comme des mouettes, qui vont justement dans ma direction. J'embarque dans la formation et use de mes bras comme eux battent de leurs ailes.
En tournant le coin, le directeur de l'école et la directrice de mon niveau marchent en parlant. Sans arrêter mon mouvement, je les contourne tout en tentant d'attraper le bleu qui sortait de l'oreille du directeur. Je poursuivis vers les toilettes... Le moment important suivant se déroule le lendemain à mon arrivé à notre place où ce qu'on chillait. Un de mes amis me dit 'sont venus me parler à matin, ils voulaient savoir des affaires à propos de tes calices de pénis' est, selon ma mémoire, un excellent résumé de ce qu'il m'a dit. Je trouve ça drôle. On arrive en classe. Dès qu'on est assis, un message se fait entendre à l'intercom et je suis demandé au bureau du directeur. Tsé, je suis pas à problème pantoute. J'ai rien fait de mal, je me demande en esti c'qui s'passe. Arrivé au bureau, y'a les deux croisés hier et une madame que je n'ai jamais vu. 'On va vous laisser seuls.' que dit le directeur. À ce moment, je me souviens n'avoir aucune idée de ce qui se passait. Je 'woosh' le pénis restant sur la chaise dans laquelle la madame me demande de m'asseoir. Elle se présente, mentionne qu'elle est psychologue et immédiatement débute sur le fait que y'a pas de mal à désirer des garçons et que l'homosexualité n'est pas une maladie pis toute. C'est pas mal des vérités sur l'homosexualité que je mettais à côté de 'avoir les cheveux roux ça existe' ou 'des gauchers y'en a' dans ma compréhension des choses. Je trouvais ça inutile comme discussion et beaucoup trop formel comme contexte.
Puis vint le flash! 'AH! C'est à cause des pénis que j'hallucine?!' De mémoire, ce sont les yeux qui se sont le plus écarquillés que j'ai souvenir d'avoir provoqué. 'Tommy, pour être franche, ça nous inquiétait...' 'Ah bin non, c'est juste des conneries. M'a arrêter là si ça dérange.' La madame a ensuite posé des questions sur ma vie à la maison et m'a donné sa carte si y'avait de quoi. Sérieux, tout était bin réglo...
Elle s'est levée 5 minutes après s'être assise. Je me suis permit de rire du malentendu avec le directeur et la directrice et suis retourné en cours.
Et tranquillement. Au fil des jours. Les pénis volants diminuèrent.
Puis disparurent...
Voilà. C'est la fois que j'ai fait une expérience délibérée pour connaitre la puissance de mon imagination.
Je pense que y'a plein de choses à tirer de cette histoire, mais pour moi, y'en a aucune qui tient compte du fait que la forme de ce que j'ai décidé de voir c'était des pénis.
Comments