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  • Photo du rédacteurTommy Gaudet

Speech d'Intro du Mercronspi 47 - la Saucéanie, 2021-08-25


J’ai longuement parlé des familles de conspirationnisme. On en reparlera dans le futur. Là je veux parler de la forme finale qu’elles prennent toutes...

La première manifestation d’un groupe, sous-groupe, culture ou mouvement, c’est de se créer un lexique. J’étudie dans le secret la #réalitay depuis très longtemps, ça va bientôt faire une année que je partage et développe avec vous le lexique que j’utilisais dans l’intimité depuis des années.


Un lexique, c’est souvent neutre; descriptif. Oui y’a des adjectifs qui naissent, mais ce sont majoritairement des noms communs qui forment les lexiques. Aussi, bien que le tout peut sonner mesquin et insultant, l’allégorie derrière ce lexique que je vous explique fonctionne bien et s’est imposée d’elle-même. Tout le monde est saucé de temps à autre. Il existe des cadres de penser qui valorisent la libre expression de notre sauce, de notre #réalitay personnelle, aussi désolé si certains se sentent choqués par ce lexique que j’utilise et développe ici.


Pour moi, la sauce est une représentation de la #réalitay. Quand on laisse notre ressenti déborder, on laisse la sauce s’exprimer au travers de nous. Sérieusement, c’est correct, voire sain de se laisser aller une fois de temps en temps. Comme toujours, il est primordial de garder claire la limite entre la #réalitay, la sommes de nos ressentis et de nos envies et de nos émotions filtrée par notre imagination; et la réalité, qui n’implique rien de la liste que je viens d’énumérer.


Le conspirationnisme a ceci de dangereux qu’il en vient à justifier puis décomplexer pour finalement valoriser l’expression de la #réalitay faisant fi de la réalité. Au sein d’un mode de pensée complotiste, on cesse rapidement de douter pour devenir certain que ‘ILS’ sont responsables de tous nos malheurs. Ce cadre de pensée est programmé pour prendre tranquillement de plus en plus de place dans les schémas de pensées de la personne éprise de dérive, jusqu’à atteindre un point de rupture plutôt flou...

À ce moment, il y a pas mal deux avenues possibles. On peut soit décrocher et se sortir de la sauce tranquillement; ou soit se radicaliser et rester sous la sauce.


Ceux qui décrochent vont souvent justifier de toutes sortes de manières leurs dérives. C’est pour ça qu’on voit plein de ‘dans le fond on a gagné les élections en les perdants’, de ‘le Deep State a perdu, c’était l’ultime bataille’ et d’autres affaires de même… En justifiant le retour à la normale, on justifie ses comportements passés, souvent nocifs au groupe. En s’octroyant une victoire imaginée, on règle le combat qui n’existait pas de manière à dissonance cognitiver jusqu’au bout. Y’en a aussi plusieurs qui décrochent tout simplement. J’interviewe plusieurs conspirationnistes repentis ces jours-ci et je trouve admirable que ces gens aient l’humilité de parler de leurs expériences ainsi… D’autres vont simplement faire le ménage de leur Facebook et tenter de recontacter leur famille en tentant d’éloigner la dérive. Bravo à eux aussi!


Quant à ceux qui ne décrochent pas…


Vous le savez, de la sauce laissée à l’air finit par former une croute. Les gens qui ont préféré rester dans la sauce sont maintenant de l’autre côté de la croute sur la sauce, rendant le ‘sortir de la sauce’ plus difficile. Quand on baigne dans le conspirationnisme trop longtemps, on devient naturellement crouté, ou fondamentaliste conspirationniste. Ce qui rend ce mouvement aussi fragile politiquement, c’est que tous les croutés deviennent des ennemis naturels des autres croutés, et des autres conspirationnistes. Faut les voir comme des dévots à une religion qui considère les gens qui ne viennent à l’église que depuis 2 ans, qu’une fois par semaine et ainsi de suite comme étant de moins ‘bons’ complotistes.


Les croutés passent le plus clair de leur temps à basher sur les autres conspirationnistes, qui connaissent moins ça que lui et qui devraient envoyer des dons à son paypal plus qu’à celui du nouveau qui connait rien pis qui fait ça depuis moins longtemps.


Les croutés sont souvent très hargneux et solitaire, en guerre contre tous, esclave de leur #réalitay. C’est aussi pratiquement impossible de discuter d’égal à égal tellement ils habitent un monde complexe qui ne fait du sens que depuis leur point de vue, construit sur une immense somme de recherches qui s’étend sur plusieurs années…


Autrement dit, les croutés sont le dernier niveau d’évolution de toutes les grandes familles de conspirationnisme et je souhaite le mieux possible aux familles de gens qui ont laissé crouter leurs idées.


Ne laissez jamais crouter votre sauce, il faut la brasser de temps à autre. Pis la seule manière de brasser la sauce, c’est de sortir des chambres à échos, volontairement ou non...


Sinon, pour ce soir, Il est normal que les divisions se fassent facilement dans un univers de ressenti et de #réalitay. La montée du Parti Libre du Canada sera pour longtemps considérée comme une des plus risibles tentatives politiques de normaliser la sauce. On est encore plus vibrant que le PPC de Bernier. On va parler amplement des deux ce soir. On a aussi un gros dossier de la LMM, on jase pas mal des USA, vu qu’ils ont décidé y’a quelques semaines que c’en était assez de laisser la bullshit se propager sans vraiment réagir, y’a des campagnes de gros bon sensification un peu partout… On a des news de Jacinthe, Daniel Tadros semble avoir fait un autre show que celui auquel je suis allé, on jase conspirorisme en ligne, de pass sanitaire et on vous remonte les créations d’Alex Deb, que je vous invite à suivre sur Facebook.

Et pour terminer tout ça, Martin Gravel se lance en politique fédérale Canadienne! On va écouter 45 minutes de l’entretien avec les premiers candidats du Parti Libre du Canada. Contient Isabelle Cathy!



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