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  • Photo du rédacteurTommy Gaudet

Shooby Taylor, la Corne Humaine


La pureté. On voit presque les postillons-chérubins lui sortir de l’antre à magie.

Shooby Taylor, la Corne Humaine


Super star inconnue, Shooby Taylor m’est tombé dans les oreilles quelques part au tournant du millénaire. Je ne suis capable de mettre le doigt sur la date précise; mais les circonstances et, surtout, les conséquences, seront pour toujours gravées dans le cerveau qui dirige les doigts qui écrivent ceci.


Shooby, c’est unique. Mais pas unique comme moi je suis un beau flocon de neige ou unique comme l’haleine du gars dans le métro tantôt. Shooby est unique au delà de tout ça.

Shooby, c’est un scatman. Vous savez, les scatmans, ces chanteurs qui sonnent, entre autre, comme des bains qui se vident, des lave-vaisselles qui déboulent des escaliers et des cris de jeunes mammifères… Bien Shooby, c’est un scatman, un des nombreux scatmans du monde. En fait, le premier scatman, c’est Louis Armstrong. Mais le génial trompettiste n’est jamais allé là où Shooby est allé.


Personne n’est allé là où Shooby est allé.


Sauf Shooby.


Je le répète: Shooby, c’est un scatman, mais il bénéficie d'une application du terme qui ne sera jamais reprise en ce sens.

Le sourire calme d'un demi-dieu repus.

Paradoxalement, il a beau être unique, Shooby provoque pratiquement toujours la même réaction. Tout d’abord on ne comprend pas, puis on est fasciné, puis on rit, puis on rit encore plus fort, puis on rit moins fort, puis on trouve ça long, puis on prend des distances…

Puis le cycle recommence.


Les traces du facteur saxophoniste


Il a pratiqué son art dans les années 60. Alors que son salaire de facteur ne lui permettait d'acheter le saxophone de ses rêves, Shooby a entreprit, comme il le dit si bien 'I decided to blow myself.' Y'a pas à dire, j'aurais aimé croiser ce facteur.

Une seule trace audio-visuelle du monsieur existe sur le net au moment où j’écris ces lignes.

Mais avant de cliquer en haut, cliquez sur le prochain. Il faut saluer le travail fait par celui qui a uploadé ce clip avec les paroles d’une des plus connue chanson de Shooby que je vous propose avec un mode d'emploi.

1 - Écoutez là. Jusqu'au bout. Pas de triche. 2 - Réécoutez là. Oui, sérieusement. 2 fois de suite. 3 - Partagez à un être aimé que vous savez patient en insistant pour qu'il l'écoute au complet. 4 - Discutez-en. Vous allez voir, les superlatifs vont commencer à sortir assez rapidement.


Parce que au delà des quelques questions qui s’imposent initialement, le constat est toujours le même: c’est unique.

Pour les plus jeunes, ceci est un piège à doigts des années 80.

La consécration en retard


La légende du facteur scatman est d’autant plus vivante depuis les débuts de l’Internet récréationnel, borderline poubelle. Un site web officiel permet d’écouter toutes les chansons du seul album enregistré par le génie incompris.

En 2005, Irwin Chusid a entreprit un voyage à saveur spirituelle pour aller chroniquer les derniers moment sur Terre du Nicolas Tesla des scatmans. Son dossier en anglais est très étoffé et un must pour les amateurs du monsieur. Les photos qui s’y trouvent présentent toutes un Shooby au crépuscule de sa vie, souriant et amaigrit. Heureux et repus.


Entre vous et moi, la joie qui se lit dans son visage est quelque chose de merveilleux qui nous prouve bien que de réussir à bien se ‘blow yourself’ ça rend heureux.


Merci Shooby, vraiment. T'es un des arguments qui me fait souhaiter que le paradis existe pour que je puisse t'y entendre chanter en live.

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